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Comment l’impression 3D et le Cloud Manufacturing peuvent-ils transformer le monde industriel de demain ?

17/03/2022
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Aller vers une industrie plus durable avec le Cloud Manufacturing et l’impression 3D

L’impression 3D, on sait bien ce que c’est chez Beelse. C’est un moyen de production à part entière que l’on veut mettre à la disposition de tous ceux qui désirent fabriquer des pièces en série. Les avantages de la production 3D industrielle sont immenses. Mais comment l’impression 3D associée à une solution de Cloud Manufacturing peut-elle transformer le monde industriel de demain ? Yannick Marion, fondateur et CEO de Beelse fait le point avec nous.

Yannick Marion, CEO de Beelse
Yannick Marion, CEO de Beelse

Commençons par le commencement. Yannick, dis-nous comment a germé l’idée de créer un Cloud pour le secteur industriel ?

Je me souviens très bien de mon déclic. Je faisais mon alternance en 2013 au service innovation de Thalès à Grenoble. Mes collègues étaient en réunion et je me suis retrouvé seul dans un bureau. J’avais découvert les avantages de l’impression 3D industrielle cette année-là et j’avais trouvé ça génial. C’est génial parce que c’est un processus qui permet d’utiliser uniquement la matière première dont on a besoin. C’est ce qu’on appelle la fabrication additive. Du coup, plus de gaspillage. J’aime aussi le fait que l’impression 3D industrielle permette de garantir une qualité de produit élevée, au plus près du lieu d’usage et à moindre coût. C’est un robot qui s’occupe de tout. Il est le même partout dans le monde, qu’il se trouve en France ou en Chine.

Cette méthode de production permet aussi de réduire les délais d’approvisionnement. Je voyais parfois la lenteur de certains projets chez Thalès. Avec cette solution, on pouvait diviser par 10 parfois les temps d’attente et j’ai tout de suite senti qu’il y avait un énorme potentiel à explorer. En plus de réduire les coûts et les délais, ça avait un énorme impact positif sur l’environnement. Elle permet aussi de rapatrier l’industrie en France pour ne plus dépendre d’autres pays. Ça n’a que des avantages.

L’impression 3D est pour moi devenue la solution idéale pour fabriquer des pièces en série. Mais comment la rendre accessible à tous ? Il a fallu que je trouve une solution pour cela. Pour aider les industriels à prendre le tournant indispensable pour leur pérennité et celle de la planète. Faire ma part, me dire qu’on peut faire bouger les lignes et contribuer à un monde qui aille dans le bon sens, c’est ce qui me fait avancer. À l’époque, on n’était pas passé par une pandémie et une guerre en Europe. Aujourd’hui notre solution, BCM, est puissante. Mais elle est surtout indispensable.

Justement, parlons de BCM… Raconte-nous comment est né le Cloud Manufacturing de Beelse.

En fait, avec mon associé Clément Chabert que j’ai rencontré en cours, on voulait résoudre un problème simple, mais crucial : comment rendre accessible au plus grand nombre, un nouveau moyen de production unique, celui de l’impression 3 D.

On utilisait un cloud nous-mêmes. De façon personnelle comme beaucoup d’entre nous : celui de Google. C’est là qu’on s’est dit que c’était logique. Nous allions concevoir un Cloud pour l’impression 3D industrielle. Pour connecter les industriels avec nos fournisseurs, il nous fallait imaginer une plateforme collaborative et simple d’utilisation. Beelse Cloud Manufacturing, BCM était né.

À l’époque bien sûr, on ne savait même pas que ça avait un nom. On a pensé à notre Cloud pour l’industrie. Puis on s’est demandé si ça existait déjà. On a fait nos recherches. Il s’est avéré qu’en fait cet outil avait été théorisé en 2009 en Chine : le MaaS. Qu’est-ce que le Maas ? C’est le Manufacturing as a Service. Le SaaS (Software as a Service) existait déjà. Prenez par exemple Slack ou Dropbox, ce sont des SaaS. Mais nous, on voulait créer la fabrication industrielle en tant que service. Une plateforme qui rendrait l’impression 3D accessible au monde manufacturier de manière évidente et immédiate.

« Le Cloud Manufacturing n’est pas l’avenir. Il se doit d’être le présent. Il sera sinon très difficile de concevoir un avenir meilleur. »

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Comme toute nouvelle technologie à son lancement, le Cloud Manufacturing peut faire peur. Qu’est-ce que tu dirais aux industriels qui n’oseraient pas utiliser cette solution de fabrication innovante tout de suite ?

Pourquoi ne pas avoir peur du « Grand Cloud Manufacturing » ? C’est très simple : il n’y a aucune raison d’avoir peur. Zéro. Les bénéfices sont tellement immenses que ne pas utiliser l’impression 3D me semble aussi improbable que ne pas utiliser un smartphone aujourd’hui. Je pense souvent au TED Talk mondialement connu de Simon Sinek sur « Comment les grands leaders s’inspirent » qui a fait plus de 58 millions de vues sur YouTube. Simon Sinek y décrit la loi de diffusion de l’innovation :

« La loi de diffusion de l’innovation : Les premiers 2,5 % de notre population sont des innovateurs. Les 13,5 % suivants de la population sont des utilisateurs de la première heure. Les 34 % suivants constituent la majorité précoce, la majorité tardive et les trainards. La seule raison pour laquelle ces gens achètent des téléphones tactiles c’est parce qu’on ne peut plus acheter de téléphones à cadran. »

Simon Sinek, TED Talk, 2009 : « Comment les grands leaders s’inspirent »

Pour le Cloud Manufacturing c’est exactement pareil. Il y a cette loi de diffusion de l’innovation qui fait que ça prend du temps de se rendre compte qu’il existe des innovations incroyables pour son business. Malheureusement, les enjeux du monde d’aujourd’hui font que les industriels ne peuvent plus attendre de faire partie de la majorité tardive décrite pas Sinek. Ils ne peuvent pas louper le tournant d’une industrie durable qui les aide à réduire leurs coûts.

Donc tu penses que les industriels doivent tester le Cloud Manufacturing et l’impression 3D dès à présent ?

C’est évident ! Ils ont tout à y gagner. Il faut savoir qu’entre 5 % à 15 % des pièces des industriels sont éligibles techniquement et économiquement pour être fabriquées grâce à l’impression 3D. Avec un ROI immédiat. Quand on intègre BCM dès la conception d’une nouvelle pièce, le taux d’éligibilité explose à 50 % voire 60 % !

Et s’ils en ressentent le besoin, nos équipes les accompagnent à passer le cap. Nous identifions pour eux, leurs enjeux, leur système de production actuel, le cycle de vie du produit, l’état de leur supply chain liée à la maintenance… Puis on fait les calculs. En 3 semaines, on revient avec un cahier des charges très précis. Telle pièce peut passer dans notre Cloud Manufacturing. Celle-ci, non. Nos clients deviennent autonomes très vite s’ils le souhaitent. C’est toute la beauté de BCM. C’est conçu pour être ultra simple d’utilisation.

Ce qui bloque les industriels ce n’est pas souvent la peur du changement. C’est l’inertie. L’immobilisme comporte certes moins de risques. Mais sur le long terme, ce n’est pas viable. Je leur dirais donc de tester BCM sans crainte. C’est gratuit et sans engagement. Il ne faut pas qu’ils hésitent à se lancer et à voir par eux-mêmes tous les avantages que cela leur apportera et de nous contacter s’ils ont encore des interrogations. Je leur conseille aussi de lire notre article sur les 5 bonnes raisons d’adopter BCM.

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Est-ce que tu peux nous raconter une success-story de l’un de vos clients ?

Oui bien sûr ! De nombreuses entreprises nous font confiance. Prenons le cas d’ARaymondlife. Ils conçoivent et fabriquent des emballages de dernière génération pour les dispositifs médicaux. Ils utilisent BCM depuis 2018 et ils ont réduit de 70 % le coût de leur production de pièces en série. C’est énorme ! Leur approvisionnement est aujourd’hui complètement automatisé. BCM gère leur catalogue de pièces détachées. La disponibilité des pièces dont ils ont besoin est immédiate. Et ils fabriquent tout en France, en région Rhône-Alpes. Ils ont aussi amélioré leur performance dans la maintenance de leurs machines.

Aujourd’hui, ils vont même plus loin dans l’utilisation de BCM. ARaymondlife demande à ses fournisseurs d’utiliser BCM. Cela pour respecter leur cahier des charges et leur volonté de produire de façon plus responsable, plus économique et plus rapide. Leurs fournisseurs y gagnent aussi beaucoup : cela facilite leurs chaînes d’approvisionnement, les rend beaucoup plus réactifs face aux demandes de leurs autres clients, ils sont plus à même de proposer un dépannage rapide et de qualité. Bref, BCM aide à développer de nouveaux business modèles rentables et durables.

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Comment vois-tu le Cloud Manufacturing dans 5 ans ?

Dans 5 ans, le terme « Cloud Manufacturing » sera connu de la plupart des industriels. Et au moins 1 sur 10 l’utilisera sous forme de MaaS.

Pourquoi ? Parce qu’on est en train de subir un choc sismique qui provoque un raz-de-marée énorme dans nos façons de concevoir l’avenir de l’industrie.

Aujourd’hui, nombreux de nos modes de production ne sont pas durables. Avec la crise du covid-19, on s’est rendu compte qu’on dépendait trop de ressources basées à l’étranger, en Chine notamment. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine montre aussi notre dépendance à des pays instables. L’explosion des prix des matières premières a augmenté (et ne cessera d’augmenter au fur et à mesure que les ressources se raréfient). Le dernier rapport du GIEC est alarmant. Il montre qu’il est plus qu’urgent de revoir nos façons de vivre, de consommer et de produire. L’usage de solutions telles que BCM va se démocratiser. Il le faut.

Sinon, comment pourra-t-on expliquer à nos petits enfants que nous sommes restés les bras croisés alors qu’on est conscient de l’urgence ? Comment les industriels vont-ils pouvoir payer des salaires décents à leurs employés si tout leur budget se retrouve bloqué pour payer les matières premières ? Que vont dire les industriels à leurs clients, qu’ils soient B2B ou B2C, quand ils voudront acheter des produits à impact positif ? Comment justifier des acheminement en conteneurs (avec tout l’impact négatif que ça a sur la vie marine) depuis l’Asie, de pièces qui finiront peut-être à la poubelle ?

On comprend. Peux-tu nous dire pourquoi l’impression 3D associée au Cloud Manufacturing est indispensable pour une industrie à impact positif ?

Le Cloud Manufacturing offre l’impression 3D à tous les industriels. C’est une belle solution technologique qui permet d’éclaircir un futur qui se veut assez sombre pour nous et les générations qui nous suivent. Outre l’impact positif sur l’environnement, le Cloud Manufacturing aide à la survie économique d’une entreprise. Les coûts indirects sont de plus en plus importants : les transports, la qualité qui n’est parfois pas au rendez-vous. Il aura aussi des amendes dues au non-respect des lois sur l’écologie comme celle sur l’indice de réparabilité.

Ce sont tous ces bilans périphériques liés à la production du produit qu’il faut avoir en tête ! Une marque ne pourra pas survivre dans le futur si elle continue à dévaster le monde. Les gens n’en voudront plus. Le Cloud Manufacturing associé à l’impression 3D évolue avec ses clients et l’usage qu’ils en feront. Mais, de toute évidence, il n’est pas prêt à disparaître. Il n’en est qu’à ses balbutiements et les industriels se doivent de saisir cette opportunité de changer les choses dès à présent. Ne faites pas partie de la majorité tardive.

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